Ah, la machine à café au bureau, ce sanctuaire sacré où l’on vient chercher réconfort et caféine, mais où règnent en maîtres les collègues envahissants. Vous savez, ces individus qui se collent à vous tel du papier mâché dès que vous approchez de cette précieuse machine, et qui, tel un zombie affamé, vous submergent de leur flot incessant de paroles sur… le travail ! Comme si notre pause-café était une réunion improvisée du conseil d’administration !
Le temps d’attraper mon gobelet que je me retrouve piégé, pris au piège de leurs récits interminables sur les tâches à accomplir, les projets en cours, et les problèmes avec le copieur qui ne cesse de se plaindre. Et moi, pauvre mortel assoiffé de liberté, je suis là, captif de leur monologue digne d’un PowerPoint mal conçu. Je lance des regards désespérés vers la porte de la cuisine, espérant secrètement qu’un incendie se déclare pour mettre fin à ce calvaire. Mais non, pas de chance, seul un collègue débarque en renfort, prêt à enchaîner avec sa propre tirade sur les objectifs du trimestre, du semestre et de l’année. Ô désespoir, quand tu nous tiens !
Et que dire de ces réunions interminables et inutiles qui peuplent notre agenda comme les moustiques un soir d’été ? On nous convoque dans une salle étouffante, où les chaises grincent et le tableau blanc nous scrute avec mépris. On nous assène des powerpoints interminables, des graphiques illisibles et des discours soporifiques sur des sujets aussi passionnants que l’évolution du stock de papier toilette dans les toilettes du troisième étage le premier Février. Et pendant ce temps, notre esprit vagabonde, cherchant désespérément une issue de secours, une fenêtre ouverte par laquelle sauter sans mourir. Mais hélas, aucun sauvetage en vue, seulement une heure de notre vie que nous ne récupérerons jamais.
Et puis, il y a ces emails inutiles qui nous assaillent à toute heure du jour et de la nuit, au bureau et à la maison, en voiture et à la plage, comme des hordes de sauvages attaquant un château fort. On entend le “ding” fatidique de la boîte de réception, et notre cœur se serre d’effroi en pensant à la nouvelle tâche qui nous attend. On ouvre l’email avec une appréhension palpable, pour découvrir le drame. Nous sommes invités à l’anniversaire d’une collègue que personne ne peut voir, et il faut donner 20 euros pour le cadeau. C’est tellement mieux d’être au chômage !
Alors, comment survivre dans cette jungle de collègues, réunions et emails ? Peut-être nous faut-il trouver le courage de faire sauter l’immeuble pour avoir un peu de télétravail… ou le petit courage de payer quelqu’un pour faire sauter l’immeuble. Ou alors se casser un os ou deux pour rester à la maison.
Bon, je dois vous laisser, j’ai une réunion pour parler des réunions sur les prochaines réunions et les réunions passées. Bisous.
