Samperu est né roturier, de l’union de deux familles de notables, en 1498. Un de ses oncles, Tristano est officier à Firenze, et c’est ce chemin qu’il va suivre. Dans cette ville va commencer sa légende.
Dès ses 14 ans, il entre au service de Giovanni delle Bande Nere (Ludovico de Medici), connu à son époque sous le nom d’Invincible Giovanni.
Par l’intermédiaire de l’Invincible, il est aussi au service d’un autre Medici, celui-ci plus connu, tout simplement le Pape Léon X. A cette époque, les alliances se font et se défont. Samperu sera quelques temps allié, de par son service, à Charles Quint. Il combat les Français pour la reprise de Milano, en 1521 et c’est seulement un an plus tard, suite au décès de Léon X et de l’arrivée du nouveau Pape Adrien VI, que Ludovico et Samperu passent au service de la France. Samperu croisera le fer à la bataille de Bicoque cette année-là face aux armées de Charles Quint, son ancien allié, et sera défait.
Deux ans plus tard, les Medici ayant repris le Saint-Siège en la personne de Clément VII, il retourne au service du pape.
Cela ne durera pas longtemps, une fois de plus : en 1529, le pape sollicite l’aide de Charles Quint pour reprendre la ville de Firenze. Samperu s’éloigne alors de lui et se rapproche d’Hippolyte de Medici.
Il devient proche du cardinal Jean du Bellay, ambassadeur de France auprès du Saint-Siège, et en 1535, passe définitivement au service de François 1er, rival de Charles Quint, avec qui ils se livrent une guerre continue. Samperu poursuit désormais ses exploits en Italie sous la bannière du roi de France.
Il épouse la jeune noble Vannina d’Ornano en 1545, elle n’a alors que 15 ans. En 1547 il est promu et reçoit le grade de colonel, commandant l’ensemble des « bandes corses » : premières unités de fantassins permanentes et soldées, copiées sur le modèle des bandes suisses et françaises.
C’est à ce moment qu’il reçoit le surnom de Corso, qui indique son origine et son individualité. L’un des objectifs du Roi de France Henri II est de prendre le contrôle de la Corse, île stratégique de Méditerranée. Il y envoie Samperu en mission en 1553, à la tête d’une escadre franco-turque. Il parvient à s’emparer de la citadelle d’Aiacciu et rallie à lui une partie du peuple, des familles de capurali et des seigneurs.
La Corse retourne à Gênes suite au traité de Cateau- Cambrésis en 1559. En 1560, Samperu devient ambassadeur à Constantinople, loin de son épouse. Il tente un retour guerrier en Corse en 1564, mais la population et les grandes familles sont lasses, et se rallient plutôt à Gênes… dont sa femme Vannina était en train de prendre le chemin. La légende raconte qu’il la tuera de ses mains pour cette trahison.
La famille d’Ornano et Gênes mettent alors sa tête à prix. Le 17 janvier 1567, son capitaine l’attire dans une embuscade où il est tué et à laquelle ont participé les trois cousins de sa femme. Sa tête sera exposée par les Génois à Aiacciu.
Samperu Corsu ùn hè micca un mercinariu cum’è laltri. À pocu à pocu, atteppa i scalelli militari sottu à i Medici è diventa culinellu di u Rè di Francia. Hè mandatu in Corsica una prima volta di 1553 par pighjà l’isula. Di 1564, alora imbasciatori à Cunstantinopuli, prova à vultà, ma hè troppu isulatu da pudà libarà a Corsica da i so nemichi Ghjinuvesi