4 avril 2025

Letizia Cosimi

C’est sur les réseaux sociaux que j’ai découvert Letizia Cosimi. Ses poèmes, empreints d’une délicatesse vibrante, ont rapidement su capter mon attention.

Ce qui m’a particulièrement touché dans son œuvre, c’est cette alliance subtile entre douceur et puissance, cette capacité à faire danser les mots en brisant les carcans d’une métrique linéaire pour mieux laisser parler l’émotion.

Parolle chì s’imponenu

Dès son plus jeune âge, les mots se sont imposés à elle comme une évidence. « J’écris depuis que les mots ont su danser sous ma main », confie-t-elle avec la tendresse d’une âme qui n’a jamais cessé de vibrer au rythme de l’invisible. Pour elle, la poésie n’est pas un choix, mais le langage primordial qui traduit l’indicible. Dans ce monde souvent trop pressé, ses écrits nous invitent à prendre le temps d’écouter le silence, de ressentir la vie autrement.

Ses poèmes naissent, tel élan irrésistible qui traverse son être et se matérialise sur le papier, le contrôle laisse place à l’instant, à l’émotion brute. « Un poème naît dès que l’émotion déborde, que le cœur vibre et que l’âme tremble » Cette approche, qui refuse toute préméditation, confère à chacun de ses textes une authenticité désarmante et une intensité presque palpable.

Un stilu assimetricu

Son écriture se caractérise par une liberté rythmique, où les vers courts se mêlent aux envolées plus longues, offrant ainsi un rythme qui, loin d’être chaotique, reflète la complexité et la richesse de l’émotion humaine. Dans ses mots, le silence n’est jamais vide ; il est cette pause nécessaire qui permet à l’écho des sentiments de se déployer. « Le silence est le souffle entre les mots, l’écho invisible qui donne aux vers leur profondeur.»

Ce qui frappe dans l’œuvre de Letizia, c’est aussi sa capacité à s’adapter aux diverses formes d’expression artistique. Ses poèmes se sont déjà mués en chansons, portés par des voix telles que celles d’I Chjami Aghjalesi, Canta u Populu Corsu, I Campagnoli, l’Eternu, Petru Bracci ou d’I Voci di a Gravona dans leur prochain album.

Finestre aperte nantu à l’anima

poèmes est une fenêtre ouverte sur l’âme. Dans « U lione di Roccapina », les paysages se font l’écrin d’un souvenir vibrant. « Tù sì » est un hymne à la mélancolie douce et à l’éphémère beauté des instants. Ces poèmes oscillent entre la force d’un cri et la délicatesse d’un murmure. Ils nous invitent à ressentir la Corse non seulement comme une terre, mais comme un véritable état d’âme, un lieu où la nature, l’histoire et la poésie se fondent en une symphonie envoûtante.

Ses vers révèlent une écriture qui se nourrit de l’instant et des émotions fugaces. Dans « Di tè… » la poésie devient une confession, une déclaration d’amour intemporelle où le souvenir et la nostalgie s’entremêlent dans un ballet d’émotions. Chaque mot, chaque rime, semble avoir été choisi non par calcul, mais par le simple besoin de laisser l’âme s’exprimer. Ce qui en ressort, c’est une sincérité désarmante qui touche profondément, offrant un moment de grâce où le temps semble suspendu.

La force de ses écrits réside dans cette alchimie subtile entre le passé et le présent, entre l’intime et l’universel.

Letizia Cosimi nous montre que la poésie n’est pas seulement une question de forme ou de technique, mais avant tout une question de vie, de ressenti, de vibration. C’est dans cette vibration, ce murmure d’âme, que se cache l’essence même de son art, et c’est pourquoi ses poèmes continueront de résonner en moi longtemps après la dernière lecture.

I puemi di Letizia Cosimi vibrani d’una sputichezza scarsulata, chì palesani a billezza è a forza di l’emuzioni più intimi. Ci invitani à una accalmata binvinuta in stu mondu freneticu, rigalenduci un rifughju duva ogni versu hè una carezza pà l’anima. Leghja i so puemi, hè aprasi à un universu duva a dulcezza è a putenza s’intrecciani pà svighjà in noi a sensibilità è a maravighja.

Testu : Stephane Dinelli

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