Dame Nature a recouvré ses droits pendant le confinement du printemps 2020. Un message que nous semblions avoir oublié et qui s’est rappelé à notre bon souvenir : « Nous sommes poussière et redeviendrons poussière ! ».
Dans l’intervalle, nous pouvons compter sur la nature pour assurer nos besoins vitaux mais aussi nous émerveiller.
Florence Weiss n’a pas attendu cette pause imposée pour s’intéresser aux « herbes folles ». C’est sa grand-mère qui lui a transmis son savoir et ses secrets.
Aujourd’hui, mieux connue sous le surnom de « chasseuse de plantes », elle s’attèle à livrer à son tour ses connaissances en la matière au travers des balades botaniques ou des ateliers de cuisine.
Décoratives, gustatives ou curatives, les plantes demeurent de véritables atouts dès lors que l’on maitrise leur usage. De montagne, de maquis ou de bord de mer, il existe d’innombrables espèces à glaner au gré des saisons : plantes aromatiques, fleurs ou encore feuilles… Faisons un tour d’horizon des plus connues du bassin méditerranéen.
La Criste marine est la star de la fin d’été puisqu’elle fleurit de juillet à octobre mais ne peut être cueillie qu’en aout et septembre. Surnommée « Fenouil de mer », sa saveur citronnée en fait une précieuse alliée des poissons. Elle se déguste en accompagnement ou en condiment et est également appréciée en infusion. Elle est connue pour ses vertus dépuratives (utile entre autres pour les calculs rénaux).
La Nepita ou marjolaine sauvage se place également dans le haut du classement avec son parfum à mi-chemin entre menthe et origan. Elle compose l’odeur emblématique du maquis corse. Son arôme frais est apprécié pour les sorbets ou les sirops mais elle sait aussi se rendre incontournable avec les grillades, les légumes ou encore les farces et les beignets.
L’Immortelle, à qui nous avons déjà consacré un sujet précédemment (cf. Orizonte #3), et son arôme proche du curry, accommode les légumes vapeurs, le riz mais aussi poissons et viandes.
À récolter entre juillet et les premières gelées, les bégonias sont également très appréciés pour leurs couleurs vives et leur goût citronné. À l’instar de la « cerise sur le gâteau », ces fleurs savent parer tous les plats à commencer par la salade mais aussi la bruschetta, le foie gras, la soupe…
La nature offre enfin de quoi élaborer d’incroyables mélange pour salades s’apparentant à une sorte de mesclun saisonnier pouvant associer jusque 30 espèces à la meilleure saison ! Si l’été reste la moins prospère, Florence compose des mélanges pourtant très diversifiés : amarante, pourpier, oxalis, fleur de Yuka, fleur de fenouil, roquette sauvage…
Montagne dans la mer, la Corse est un formidable terrain de jeu pour ces plantes qui disposent des conditions idéales pour pousser. Parfois mystérieuses, toujours belles mais pas forcément comestibles, ces cadeaux de la nature s’apprennent et s’apprivoisent. Florence a la passion de ces dons du ciel et la partage avec ceux qui comme elle, souhaitent la découvrir mais aussi la préserver.
A natura trabocca di tesori per quale i sà truvà. À l’ora di a sopracunsumazione è di i rifiuti alimentari, rimanenu persone cù a passione di trasmette u so sapè da prufità à u megliu di sti rigali di u celu. A Corsica, cù u so clima mediterraniu, hè un locu di prima trinca per numerose spezie : di machja, di muntagna o di marina… Ci mancheria a piazza da mintuvalle tutte, demu puru un’uchjata à e più cunisciute di a nostra regione !