C’est la toute première fois que je pars à la découverte d’un nouveau continent, direction le Vietnam ! Une destination chère à mon cœur tant par son histoire que par sa culture.
Mon périple commence à Hô Chi Minh-Ville, plus communément appelée Saïgon (nom officiel jusqu’en 1975). Ce véritable poumon économique est aussi la plus grande ville du pays.
Découverte d’Hô Chi Minh-Ville
Dung, un ami vietnamien vient me chercher à l’aéroport en Honda Wave. Pour seul équipement, des masques sanitaires ; non pas pour nous protéger de la Covid-19, mais du nuage de pollution qui plane au-dessus de nos têtes ; à défaut de casques de protections parfois obligatoires. Une obligation variable au gré de l’humeur des autorités locales qui verbalisent au faciès. Nous ne sommes toutefois pas inquiets, car ici un simple billet de 200 dong glissé dans le passeport peut suffire à redonner le sourire aux agents de la maréchaussée. Ces derniers peuvent même se transformer, une fois soudoyés, en guides touristiques !
Je n’avais encore jamais vu autant de deux roues au feu rouge. Et encore moins une famille entière sur une seule moto ! J’ai compté jusqu’à 6 personnes sur la même selle, du jamais vu pour l’occidental ébahi que je suis mais c’est pourtant moi que l’on dévisage à chaque arrêt !
Dévisagé, mais pourquoi ? Suis-je devenu ici un apollon ? Ou une proie facile ?
Ainsi résonnent dans ma tête ces questions existentielles, mais cela reste surmontable comparé à la sensation d’étouffement procurée par le taux important d’humidité dans l’air. Après quelques kilomètres parcourus, une sensation d’être suivi m’envahit soudainement. Me prend-t-on pour un espion en mission ou bien pour une célébrité venue d’ailleurs ?
Ce n’est qu’une fois arrivé à mon logement, devant le rire de mes hôtes, que j’obtiens les réponses à mes questions… Des négociants en médicaments me suivent depuis l’aéroport. Un commerce vraisemblablement habituel en ces lieux.
Ma toute première visite est le Palais de la réunification (Dinh Thong Nhat), autrefois connu sous le nom de Palais de l’indépendance (Dinh Doc Lap) ou Palais de Norodom qui fut la résidence officielle des présidents du Sud Vietnam. Si le pays est aujourd’hui unifié, la guerre fratricide de vingt ans entre le nord et le sud a laissé des stigmates. Cela se ressent dans les explications de la guide, qui laisse planer un sentiment de malaise.
Ma visite se poursuit à Thao Dien, connu pour être le quartier chic des expatriés les plus aisés de Saïgon. J’y rencontre de talentueux peintres locaux qui reproduisent à merveille les œuvres les plus célèbres.
Le jour suivant c’est au marché Ben Thanh, à côté de l’église Notre-Dame, au cœur de la ville, que l’on me conduit. Ce bâtiment centenaire a une conception unique en Indochine qui le distingue des bâtiments modernes et contemporains du centre de Saïgon. Ma visite continue, les effluves du marché réveillent tous mes sens et me mettent en appétit… enfin, jusqu’à ce que j’aperçoive que ces étals sont majoritairement garnis de lombrics, sauterelles, criquets et j’en passe…
Changement de destination, direction Dalat !
Surnommée le petit Paris, c’est une ville des hauts plateaux du centre du pays qui a pour particularité, dans cette région tropicale, de vivre tout comme nous, au gré des quatre saisons. Je suis subjugué par la beauté de ces paysages, j’y observe de nombreuses cascades dont celle de Datanla Falls que je parcours en tyrolienne. Le lendemain, réveillé aux aurores me voila parti à la découverte des prairies luxuriantes, porté par les senteurs des orchidées qui poussent aux abords des villas coloniales au style Art déco (1920-1940). J’y visite la Crazy House, imaginée par l’architecte vietnamienne Dang Viet Nga qui avait pour projet de réaliser une maison comme aucune autre dans le monde.
Dalat est également célèbre pour ses histoires mystiques. C’est pour cela, et sur les suggestions d’un chauffeur de taxi, que je pars à la rencontre de la table magique ! Utilisée depuis plusieurs générations et connue sous le nom de « table miracle », elle aurait deux siècles d’existence et des propriétés pour le moins étonnantes. En effet, cette table serait capable de tourner sur elle même par simple contrôle de la pensée.
Seul le fluide permet sa commande mais ne marche pas forcément avec tout le monde. Je m’interroge et observe la table de plus près. Elle semble absolument normale et sans aucun moteur. Restant un peu perplexe face à ce que je viens de vivre, je demande au propriétaire s’il est possible de la renverser afin de m’assurer que cela fonctionne toujours.
Bluffé, c’est le mot !
La table se met à réagir de la même manière. Je demande une explication ! Le bois qui la constitue aurait été coupé dans un arbre sacré. La réponse suffit à me convaincre, mais cette expérience que je viens de vivre me laisse une sensation étrange.
Mon voyage se poursuit par Nha Trang pour deux jours. Juste le temps pour moi de visiter le centre de la ville et prendre le bateau pour Monkey Island. L’ île de 25 hectares, appelée également île Hon Lao par les locaux, accueille près de 1 200 singes d’espèces différentes que l’on peut apercevoir tout au long des différents sentiers.
Le lendemain c’est à bord d’un petit bateau, sur un bras du Mékong, dans la province de Dong Thap que je suis amené dans une ferme locale. J’y observe la culture du riz et sa transformation en galette. Je revois encore ce vieux monsieur roulant ses cigarettes avec des feuilles de pavot dans du papier sans collant, aussi épais qu’une feuille Canson. C’est sur une initiation de sa part à la fameuse pêche au filet que se termine mon voyage au pays du dragon…
Parmi tous les pays que j’ai eu la chance de traverser, le Vietnam garde ma préférence parce qu’il m’a touché en plein cœur. La générosité sans limite de ce peuple pourtant souvent démuni est une leçon qui devrait s’appliquer dans le reste du monde. La modernité aurait-elle eu raison de l’Humanité ?
Da i palazzi di Saigone à a pesca à a rete nantu à u Meccongu, passendu per e cascate di Dalat, hè difficiule d’alluntanassi di più da u nostru modu di campà uccidentale. Eppuru, hè faciule di piacesi in Vietname, tantu hè generosa è benevulente a so ghjente. Ùn averaghju sicuramente mai l’uccasione di mette in ballu e cose ch’aghju amparatu quallà ma tengu in core a più bella di e lezzione di vita.