Voisine peu connue de la fameuse Bali, dont elle n’est séparée que de quelques dizaines de kilomètres, l’île de Lombok est souvent considérée comme sa grande soeur, 20 ans auparavant. Si les dernières années ont vu un fort développement de l’activité touristique, l’île accueille, encore aujourd’hui trois fois moins de touristes que Bali.
Il y a 10 ans, je me suis rendu sur cette île de l’archipel des Petites îles de la Sonde après un voyage pour le moins mémorable de 30 heures. Un trajet chamboulé par la météo et le choix d’une compagnie low-cost. De Séoul à Bali via Kuala Lumpur, pour finalement rallier Lombok en bateau après avoir rejoint le port de Padangbai en taxi, à 60 kilomètres de l’aéroport. Mémorable donc !
J’arrive finalement dans un charmant resort dans la région de Tanjung, au nord-ouest de l’île. En 2012 le tout-tourisme n’a pas encore atteint cette partie de l’île assez éloignée du seul, et tout nouveau, aéroport situé au sud.
Avouons-le, les 24 heures qui ont suivi mon arrivée n’ont pas été les plus productives qu’il soit ! Dormir dans une cabane en bambou tout confort à 50 mètres de la mer y est probablement pour quelque chose…
Gili, gili, gili
Lors de mon transit entre Bali et Lombok, le speed boat sur lequel je me trouvais a fait un rapide arrêt sur Gili Trawangan, la plus grande des trois îles Gili, dans le détroit de Lombok. Pas le temps toutefois de profiter du lieu. C’est donc deux jours après, le coup du voyage passé, que je me suis rendu sur Gili Air (Gili Meno est la troisième, et la plus petite, île de l’archipel) à bord d’une embarcation plus traditionnelle. L’île, comme ses deux voisines, est déjà tournée vers le dieu Tourisme. Le minuscule archipel (15 km2) est une destination prisée pour la plongée et la fête. Chose appréciable toutefois, aucun véhicule thermique ne circule ici. On s’y déplace à pied, en vélo ou en cidomo (littéralement un essieu arrière de voiture tractée par un cheval).
Depuis Gili Air, la vue sur Lombok et son point culminant, le volcan Rinjani (3726 m), est imprenable. De quoi nous rappeler que l’archipel indonésien se trouve en plein sur la ceinture de feu du Pacifique. La dernière éruption du Gunung Rinjani remonte à seulement 2016.
Da u latu di Udin
Si le nord de Lombok a su se préserver c’est peut-être grâce à ce fameux volcan qui occupe la majeure partie de cette région de l’île. De ce fait, la population se répartie principalement le long de la côte, au pied du volcan. Cette « urbanisation », loin du sens que l’on s’en fait du côté de l’Extrême-Sud ou en Balagne, permet donc de rapidement se retrouver dans la jungle dès lors que l’on s’approche des pentes du Rinjani.
C’est d’ailleurs sur ces pentes que mon ami Willy et moi-même sommes allés à la rencontre d’Udin, dans le district de Gangga. En lisière d’une jungle luxuriante, Udin habite près des chutes de Gangga, non loin de là, qu’il nous propose de découvrir. Quoi de mieux qu’une balade dans la jungle avant le repas ? À l’approche des chutes, des passages et plateformes de fortune en bambou sont aménagés, histoire de rajouter un peu plus d’aventure à l’aventure. Plus que les chutes, c’est la balade qui est appréciable. Notre guide nous propose de piquer une tête mais, trop habitués à la vallée du Cavu, nous refusons gentiment à la vue de la couleur de l’eau et profitons du panorama sur les cultures en contrebas.
Une fois le repas partagé (poissons exotiques, riz et soupe d’algues), Udin nous fait d’ailleurs faire le tour de ces cultures, ses cultures même. Il cultive de tout : cacao, vanille, tabac, riz, ananas. C’est l’occasion d’apprendre qu’avant de finir en tablette rectangulaire, le cacao est une fève, extraite de la cabosse (fruit du cacaoyer), que l’on fait sécher au soleil pour la débarrasser de sa pulpe. Après un café et une cigarette du cru, nous voilà repartis en scooter sur les routes de l’île.
Ind’è a ghjangala di Pusuk
Notre exploration nous amènera jusqu’à la jungle de Pusuk, à cheval entre les districts nord et oriental de Lombok. Emprunter la route à travers cette jungle, c’est un peu la garantie de pouvoir observer des singes qui y évoluent en toute tranquillité. Un peu comme avec les vaches et les cochons sur la route d’Auddè ! Toutefois beaucoup moins farouches, les macaques n’hésitent à vous manger dans la main. Ils restent néanmoins des animaux sauvages et leurs canines me suffisent à me dire que je ne les approcherais qu’avec mon objectif.
La route offre également quelques jolis panoramas sur la côte et notamment les îles Gili. Sur le chemin du retour, non loin de Sengiggi une des principales stations balnéaires de l’île, nous nous arrêtons au temple Batu Bolong. Ce petit temple hindou (l’île est à majorité musulmane) n’est pas le plus impressionnant mais, perché sur un éperon rocheux volcanique entre deux plages, il dispose d’un cadre agréable qui permet de regarder le coucher de soleil face à Bali.
C’est d’ailleurs une habitude prise lors de mon séjour, depuis la plage devant mon bungalow en bambou. Pas de raison de déroger à la règle ce soir encore. Le soleil décline, le Gunung Agung (volcan sur Bali), se dessine au loin, le reste attendra demain !
Vicina poca cunnisciuta di Bali, Lombok hè spessu cunsiderata quant’è « Bali vint’anni fà ». Menu frequentata, l’isula dispone di numerose bellezze naturale è paesaghji chì ùn anu nunda à invidià à l’isula di i dii. Scuperta di a parte norda di l’isula à traversu l’archipelagu di i Gili, e cascate di Gangga o ancu a ghjangala di Pusuk cù e so scimie, maestre di i lochi.