La période de Noël est de grande importance aussi bien pour la religion que pour la famille…
On commence à préparer, quelques jours avant, la célébration de la fête de la Nativité du Christ, fixée par l’église le 25 décembre, à partir du IVe siècle.
Dans chaque village ou ville, à l’église et dans toutes les maisons, les enfants et les femmes installent la crèche, toute ornée de houx, de gui ou de mousse, selon l’endroit.
La nuit du 24 au 25 décembre, après avoir entendu la Messe de Minuit, les familles retournent à la maison pour faire la fête et faire le réveillon de Noël. Cela était comme cela au moins à mon époque.
Dans les temps on allumait un grand feu « u cunfocu » sur la place de l’église ou du village qui consistait pour chaque famille à mettre dans le feu une Bûche de Noël, dans certains endroits autant de bûches qu’il y avait de personnes à la maison.
Cela était en fait une réminiscence de vieux usages païens chez qui cette période était marquée par des feux du solstice d’hiver.
Il n’en allait pas tout à fait de même dans toutes les régions de Corse. Par exemple en Haute-Corse l’expression : « À u Rocchju ! » désignait le bûcher de Noël allumé devant l’église, à la sortie de la messe de minuit.
La préparation du bûcher était l’affaire des enfants qui dès le matin du 24 rassemblaient et entassaient les bûches. Le bois de ces bûches provenait des forêts et des jardins des villages. Les enfants allaient de maison en maison à la recherche de bûches en criant : « À u Rocchju ! » Le 25 décembre une fois le feu éteint les cendres chaudes étaient ramassées par les villageois qui les ajoutaient aux cendres de leurs cheminées.
Il y avait aussi la coutume des sept veillées. Les enfants rendaient visite à sept familles du village, ils apportaient une bûche et partageaient ensuite les pâtisseries préparées par la mère de famille.
Dans les temps pour les repas de fêtes on mettait toujours une assiette de plus à table, l’assiette du pauvre : « u piattu di u puvarellu ».
Les réveillons de Noël et même les repas de Noël se font souvent selon les usages et le lieu avec du cabri, de l’agneau, des anguilles ou même avec des boudins grillés.
De nos jours tous ces usages ont évolué.
Il est vrai qu’il n’y a pas toujours un prêtre dans chaque village et on va à la messe où on peut et quand on peut !
Les temps ont bien changé !
In ogni paese è cità, in ghjesgia è in tutte e case, zitelli è donne stallanu u presepiu ; urnatu di caracutu, di vischiu o di marmuzzu sicondu u locu. In li tempi s’accindia un fucone, u cunfocu, in piazza di a ghjesgia o di u paese chì cunsistia par ogni famiglia à mette in lu focu un Ceppu di Natale, in certe loghe tanti ceppi ch’ellu ci era ghjente in casa. In altri lochi di l’isula ist’usanza si hè mossa in altru sensu, in Corsica Suprana a sprissione « À u Rocchju » era impiicata par disignà u Ceppu di Natale accesu davant’à a ghjesa à u sorte di à messa di Mezanotte. I zitelli appruntavanu u Ceppu è andavanu di casa in casa à a ricerca di Ceppi in briunendu : « À u Rocchju ! ».
Ci era dinò l’usu di e 7 veghje.I zitelli andavanu à visità 7 famiglie, purtavanu un ceppu è spartianu i dulcimi fatti di casa. In certi loghi pà i ripasti di feste si mittia sempre un piattu di più à taula : « U piattu di u puvarellu ».
E sopracene di Natale è ancu ripasti di Natale si facenu aspessu sicondu l’usi è u locu incu caprettu, agnellu, anguille o puru sangui arrustiti.