1 décembre 2022

Dati impurtanti in Corsica

Voici quelques dates, païennes, profanes ou religieuses qui rythment l’année en Corse. Bien évidemment il est impossible de citer ici toutes les fêtes, alors voyez là un petite sélection tout à fait arbitraire de dates importantes de la vie quotidienne en sur l’île.

Ghjennaghju

6
Pasqua Pifania, c’est à l’origine la présentation de Jésus aux Rois Mages, c’est actuellement l’Epiphanie, un moment principalement en famille où l’on partage la galette des Rois.

À chì magna a lasagna à Pasqua Pifania, tuttu l’annu si lagna

Ferraghju

U Carnivali, qui selon les régions a lieu à des dates différentes. Au début, il marquait l’arrêt de consommation de viande, puis il devint l’opposé : festins, bals, fêtes, défilés costumés.

2
A Candilara (o Ciriola), à l’origine est la présentation de Jésus au Temple et termine le temps de Noël. Le Pape Gélase (VIIe siècle) fit distribuer des crêpes à tous les pèlerins venus à Rome pour la chandeleur. Il faut garder le cierge distribué allumé sinon un malheur, un décès, se produira.

Marzu

18
A Madunuccia, Aiacciu, l’Aiaccini suivent la statue de la Madunuccia, construite par un sculpteur emprisonné dans la citadelle. La Sainte aurait sauvé les habitants de la peste pulmonaire au XVIIe siècle.

19
San Ghjaseppu, Bastia è d’altri paesi, l’Archiconfrérie de San Ghjiseppu reçoit les autres confréries bastiaises pour honorer le quartier. C’est à cette date que sont cuisinés i panzarotti.

Aprile

A Settimana Santa, c’est peut-être la semaine connaissant le plus grand nombre de manifestations religieuses de l’année. De nombreux plats sont cuisinés pour cette occasion : i canistrò, i caccavelli, i campanili, ou encore l’agnellu.

Catinacciu, Sartè è d’altri paesi, le plus connu est celui de Sartè, mais il en existe bien d’autres. Il représente la montée du Christ au Calvaire, le pénitent portant la croix doit rester anonyme.

Maghju

A Tundera, avant la transhumance, les bergers tondent leurs bêtes avec i forbici, maintenant avec des tondeuses. Les brebis sont ensuite bénies et tout le monde prend part à un grand repas festif.

8
Ponte Novu, cette bataille marque la fin de la conquête de la Corse par la France de Louis XV surnommé Luigi Piombu, celui qui tue par le plomb : les balles et les obus.

12
San Pancraziu, est le Saint Patron des bandits. Décapité, son crâne est conservé dans un reliquaire à Castellare di Casinca. Jusqu’à trois jours de fête lui sont dédiés, et des grandes foires sont organisées, qui figurent parmi les plus anciennes et populaires.

Ghjugnu

2
Sant’Eramu, sur le littoral, il est le Saint Patron des marinari, de nombreuses confréries sont placées sous sa protection. Aiacciu fête Eramu avec I Piscatori in Festa. De nombreuses autres villes aussi fêtent Sant’Eramu : Bonifaziu, Calvi, Erbalunga…

24
San Ghjuvà, celui qui baptisa le Christ. Sa fête est associée au solstice d’été, et de nombreux feux de joie sont allumés. On ramassait des asphodèles et on enflammait leur bulbe au bûcher. Quand la chaleur était jugée suffisante, on les frappait violemment contre une pierre, produisant une petite explosion, digne d’un pétard ! À Cutulì, c’est à cette date que l’incantesimu di l’Ochju se transmet.

Lugliu

14
Pasquale Paoli est élu Generali di a Nazioni Corsa, pour la seconde fois. Il sera investi le lendemain au Couvent de Casabianca, en Castagniccia.

31
U focu di i mazzeri, Pumonti, on allume un feu devant le seuil de la maison pour se protéger des morts. On pose aussi sur les fenêtres des ustensiles remplis d’eau car cette nuit-là les morts se rapprochent des vivants, ils peuvent y boire. De nombreux pièges leur étaient destinés.

31
A Mandraca, la nuit du 31 au 1er, les mazzeri d’un village se regroupent pour affronter ceux d’un autre village à l’aide de différentes armes : fenouil, tibias, asphodèles. C’est une bataille contre la mort.

31
Luddareddu, Portivechju, c’est un homme de paille représentant tous les maux que porte le dur mois de juillet et les souffrances humaines. Il est mené en procession dans les rues puis brûlé sur la place publique.

Agostu

15
L’Assunta, ou a Santa Maria, qui commémore la mort, la résurrection, l’entrée au paradis et le couronnement de la Vierge Marie. De nombreuses festivités sont organisées, dont des processions et des repas.

15
Naissance de Napuliò, enfant de la vieille ville ajaccienne, qui deviendra l’Empereur.

16
San Roccu, protège de la peste. La légende raconte qu’au sud du golfe d’Aiacciu, sept galères barbaresques chargées de pestiférés voulurent accoster mais on invoqua le Saint qui s’agenouilla au bord de la mer et d’un geste de la main pétrifia les sept galères qui devinrent les Sette navi. On rapporte à la maison son petit pain, Sanrucchinu pour le donner à manger aussi bien aux personnes qu’aux animaux malades.

Sittembre

8
A Santa di u Niolu, Casamaccioli, la naissance de la Vierge Marie est célébrée. La procession, a Granitula, porte la statue de la Vierge. La plus vieille foire de Corse, A Fiera di u Niolu se tient ce jour là. Elle marque le début de l’impaghjera, le retour des bergers vers les vallées et les plaines du littoral.

8
Libération de la Corse, nom de code « Opération Vésuve », jusqu’au 4 octobre 1943.

29
San Micheli, c’était la date du paiement de la dîme des animaux que les bergers devaient à l’Église. La nuit de la San Micheli, la jeunesse s’arrêtait de porte en porte pour recevoir des figues, des noix, des noisettes.

San Micheli ! San Micheli ! Fichi è meli !

Uttobre

I Castagni, c’est la récolte des châtaignes. Autrefois chaque famille possédait son châtaigner, son arbre à pain. On pense de suite à la farine et à la pulenta, mais il y a aussi d’autres recettes : a maccaredda, i brilluli, a torta

Nuvembre

1
I Santi, la fête de tous les Saints, on se recueille en famille dans les cimetières pour honorer les ancêtres et demander leur protection. Au dîner on ajoute un couvert pour le(s) défunt(s). A l’heure du coucher, du pain, de l’eau, et un repas sont laissés sur la table ou au rebord de la fenêtre, ainsi qu’une bougie. Sont cuisinés à cette occasion le pani di i morti (Bonifaziu), la Salviata (Bastia), et un peu partout des anciullati et des arbitati.

2
I Morti, c’est le jour pendant lequel on honore les défunts. À la base, c’est lors de ce jour-ci qu’on allait fleurir et illuminer les tombes des disparus. Les années ont finalement réuni les usages sur un seul jour, le 1er novembre.

11
San Martinu, le Saint Patron des vignerons. À cette occasion, de nombreuses festivités sont organisées un peu partout. Les confréries dirigent les processions.

San Martinu, San Martinu ! Pani è vinu !

25
I Catalinetta, les jeunes femmes célibataires de 25 ans ou plus sont fêtées, elles portaient un chapeau décoré et coloré ce jour-là. Santa Catalina, décapitée le 25 novembre 307, est la seule sainte du Paradis a possédé trois auréoles : la blanche, la verte et la rouge.

30
Sant’Andria, n’était pas forcément fêté dans toute la Corse, mais sa tradition a regagné en vigueur depuis quelques années car cette fête est devenu le symbole du partage envers les plus pauvres. On défilaient avec des tintenni, des battarchji et des sunagli pour faire beaucoup de bruit, puis tapant aux portes, on promettait l’abondance « a divizia » à ceux qui donnaient et la disette « a dicetta » à ceux qui ne donnaient rien.

Dicembre

8
A Festa di a Nazioni, lors de la Cunsulta d’Orezza le 30 janvier 1735, les quatre généraux élus de la première Révolution de Corse (L.Giafferi, A.Ceccaldi, l’Abbé Raffaelli, Hyacinthe Paoli), mobilisés contre la tutelle génoise placent l’île sous la protection de la Vierge Marie. Ils décrètent le 8 décembre fête nationale de la Corse. Le Diu vi salvi Regina devient l’hymne officiel.

13
A tumbera, la tuaison des cochons pour les charcuter. On tuait le cochon à 7h, à midi on mangeait le boudin et le lendemain on faisait la viande. La tumbera n’est pas forcément ce jour-là, et marque le début de la période de froid. Rennu organise a Fiera di a tumbera, mais en janvier.

24
Découvrez les nombreuses coutumes de la veillée de Noël dans notre rubrique « Campà bè ».

25
Natali, les cadeaux que l’on offrait étaient des fruits ou des plantes qui symbolisent la vie comme l’orange, le houx et l’arbousier.

Eccu calchì data pagana, prufana o rilighjosa, chì ritima l’annu. Sti festi sò pà u più in lea cù a natura, i mistieri è i sfarenti stondi cumuni. Sicura ch’ùn si pò metta tutti i dati quì, numarosi cum’elli sò ! Alora, sì vo ùn viditi a festa di u vostru paesi, steti calmi è bravi.